Romans

Pourquoi écrire ?

C'est une très bonne question. Elle est même beaucoup plus passionnante qu'à première vue et il serait profondément insultant pour celui qui la pose de ne se voir répondre que 'parce que' !

Il y a l'envie de transmettre, il y a le plaisir ancestral de raconter des histoires, de se confronter par procuration à des situations inédites.

Il y a le voyage intérieur bien entendu, jusqu'à ce que notre humanité partage de plus universel.

Et puis, et puis, il y a la peur, celle d'écrire comme un plouc, celle de décevoir, celle de dévoiler une part inacceptable pour les proches, celle de se confronter à l'immense langue française, ce labyrinthe jonché d'exceptions. Cette mélodie aussi familière qu'impossible à apprivoiser entièrement.

Maintenant que mon premier roman est terminé et après ces cinq dernières années à côtoyer mes chères lettres, mes douces pages, mes personnages à qui l'on s'attache paternellement, je me dis qu'écrire est une évidence que ce monde marchand, assassin et cynique brouille, ensevelie, salit, écrase et méprise : 

« Mais heu... C'est quoi la cible, M. FÉRAUD ?»

Barbares !